Interview | 08/10/2014

«Gros potentiel d’économie grâce à l’immotique»

De quelle manière l’immotique peut-elle contribuer à l’efficacité énergétique?

L’immotique offre la boîte à outils techniques permettant, avec le matériel, les logiciels et les services adéquats, de gérer les bâtiments et leurs installations de façon performante sur le plan énergétique. Une surveillance adaptée de l’énergie est néanmoins nécessaire à cela.

 

Dans quelle mesure la surveillance de l’énergie est-elle importante?

La surveillance de l’énergie est un fondement majeur du contrôle de l’énergie et doit de ce fait être prise en compte dès la planification. Il convient également de déterminer rapidement dans quelle mesure la gestion de l’énergie sera intégrée au concept global de gestion du bâtiment d’une entreprise. Un guide de surveillance de l’énergie devrait être obligatoirement intégré à la planification. Outre les aspects techniques, la direction de l’entreprise doit aussi spécifier les aspects organisationnels et stratégiques.

 

Quelles tâches et solutions vont prendre de l’ampleur dans le futur?

Il est important d’avoir un concept d’automatisation global, ne se limitant pas à un corps de métier, si on veut pouvoir coordonner la gestion de l’énergie et la gestion des bâtiments. À l’avenir, le travail de conception devrait davantage s’appuyer sur les avantages recherchés pour pouvoir mettre en œuvre des stratégies d’automatisation axées sur les besoins. Comprendre le mode opératoire de l’immotique favorise par ailleurs l’efficacité et améliore l’acceptation auprès des utilisateurs.

 

Quelles économies réalise-t-on aujourd’hui avec une solution d’immotique axée sur l’efficacité énergétique?

Le potentiel d’économie dépend considérablement de l’utilisation, du comportement des utilisateurs et d’autres conditions comme la physique du bâtiment ou le modèle de l’installation. Dans les bâtiments résidentiels, les utilisateurs adoptent d’ores et déjà un comportement responsable vis-à-vis de l’énergie. Les économies liées à l’automatisation sont donc minimes dans ce cas. Dans les bâtiments non résidentiels en revanche, des économies parfois importantes peuvent être réalisées, plus de 20% dans certains cas. Elles ne sont cependant que rarement exploitées en pratique.

 

Comment va évoluer le rapport entre les utilisateurs et les bâtiments d’ici 2050?

L’Homme sera certainement aidé par les techniques de l’immotique, bien plus que ce n’est le cas aujourd’hui. Ce n’est pas à l’humain de s’adapter à la technique, mais à la technique de s’adapter à l’humain et à ses besoins.